Les idées reçues et les mythes entourant la violence conjugale sont nombreux et tellement enracinés en nous par la culture qu’il est parfois difficile de les défaire.
Faux
De nombreuses femmes violentées passent un stade d’ambivalence, plus ou moins long selon chacune et pendant lequel elles essaient de décider si elles doivent partir ou rester dans la relation. Elles s’en vont pour voir si elles peuvent survivre en dehors de la relation de violence, et reviennent pour voir si cette relation peut changer. Une femme peut décider de ne pas quitter la relation car elle aura à surmonter de nombreux obstacles incluant l’amour qu’elle peut encore ressentir pour cet homme et les appréhensions quant à l’impact d’une séparation sur les enfants.
Faux
Les femmes ne restent pas parce qu’elles « aiment ça ». Elles restent pour différentes raisons : la peur, les enfants, l’emprise psychologique, la perte de confiance en elles, l’isolement social et familial, le manque d’argent, l’espoir que les choses vont changer, etc.
Faux
Aucune substance ni la jalousie ne possède le pouvoir de rendre quelqu’un violent contre sa volonté. La violence est le résultat d’un problème lié au contrôle et au pouvoir de domination. L’alcool peut favoriser des excès de violence mais un homme violent avec sa compagne le sera toujours quelles que soient les circonstances, tant qu'il ne réalisera pas qu'il est la source du problème.
Faux
Le conjoint violent est souvent un bon compagnon de travail et un voisin charmant. Il s'en prend surtout à sa famille, à sa conjointe et à ses enfants, parce qu'il se sent légitimé de le faire, ils lui sont acquis et lui appartiennent.
Faux
Lorsque vous quittez une relation de violence, vous devez faire très attention. La violence ne s’arrête pas nécessairement lorsque vous partez. Votre ancien partenaire peut vous harceler même après votre départ. Il arrive même parfois que la violence empire. Confiez-vous uniquement à des personnes qui garderont vos propos confidentiels et il est très important de bien planifier votre départ pour accroître votre sécurité.
Faux
Et voici pourquoi... Parce que c’est plutôt une prise de contrôle envers une femme. Si c’était une perte de contrôle, ça se produirait envers n’importe qui, n’importe où, n’importe comment et n’importe quand, ce qui n’est pas le cas.
Faux
La violence faite aux femmes n’est pas une chicane de couple, ni même un problème de couple. C’est la responsabilité de l’agresseur qui, de par ses valeurs et croyances, choisit la violence pour dominer sa conjointe, peu importe leur qualité de vie.
Faux L’alcool enlève les inhibitions ce qui lui permet d’aller plus loin dans ses tactiques. Ça ne crée pas ce qui n’est pas déjà là. Ce que les femmes observent, c’est que d’arrêter de boire ne fait qu’accentuer des formes plus subtiles d’abus. L’alcool et la violence sont deux problèmes distincts.
Vrai
Et voici pourquoi... Parce que la violence faite aux femmes se retrouve dans toutes les classes sociales. Toutefois, les groupes les mieux nantis disposent de moyens plus subtils donc plus invisibles aux yeux de la société.
Faux
La colère est une émotion humaine et utile qui est ressentie par tous et toutes, peu importe l’âge. La violence est un comportement choisi qui a pour but d’intimider l’autre. La violence faite aux femmes relève de valeurs, de croyances et d’attitudes endossées par l’agresseur.
Faux
Et voici pourquoi... Parce que les problèmes psychologiques et comportementaux de ces enfants sont aussi grands que ceux des enfants qui sont directement abusés.
Faux
L’homicide conjugal est un meurtre, souvent prémédité. Il constitue souvent l’aboutissement d’une longue relation de violence et de domination; il est la pointe de l’iceberg de la violence conjugale.
Faux
La chicane de couple est l’expression d’une mésentente entre deux personnes égales qui peut se manifester par la colère ou l’agressivité. La violence conjugale met en scène deux personnes dont le pouvoir est inégal. Elle vise à dominer l’autre, à le soumettre, à inspirer la peur.
Faux
La violence conjugale est une prise de contrôle d’une personne sur une autre.
Faux
Plus de la moitié des enfants exposés à la violence conjugale répondent à tous les critères du syndrome post-traumatique; la majorité des autres enfants présentent des symptômes à ce syndrome.
Faux
Les faits démontrent que l’homme agresseur est le plus souvent un homme sans problème psychiatrique, un homme qui ne se distingue en rien de l’homme moyen.
Faux
La personne qui commet l’agression prémédite presque toujours la violence, qui se déroule selon un cycle précis, qu’elle a mis en place et orchestré. C’est ce qu’on appelle le cycle de la violence conjugale.
Faux
La violence faite aux femmes est trop répandue pour être expliquée par une maladie mentale. Les conjoints violents n’attaquent pas leur patron habituellement s’ils sont frustrés. Si le conjoint était réellement malade, il n’aurait pas l’habileté de sélectionner sa victime et ne serait pas capable de contrôler sa violence.
Faux
Les femmes enceintes sont plus souvent vulnérables à la violence. Plusieurs femmes disent avoir été violentées la première fois pendant la grossesse. Les femmes en état de grossesse ont moins accès à des ressources et conséquemment sont plus dépendantes de leur partenaire que dans le temps où elles n’étaient pas en état de grossesse.

